samedi 20 mars 2010

Régionales - 2e tour : faisons vivre nos droits, faisons peser nos voix !


Fin d’une semaine chargée, qui ne m’a guère laissé le temps de commenter les résultats du premier tour des élections régionales. De retour de Nantes, où je participais le week-end dernier au Congrès d’Amnesty International France (comme délégué du groupe de Vincennes, Fontenay-sous-Bois et Saint-Mandé), j’ai partagé dimanche soir avec mes amis de la section de Vincennes la satisfaction de voir nos concitoyens placer, dans notre ville, les forces de gauche à un très bon niveau. Sur les enseignements à tirer du scrutin, je reviendrai dans les prochains jours, profitant de l’éclairage complémentaire du vote de dimanche.

J’avoue ne pas avoir suivi de près les discussions quelquefois animées qui ont, en tout début de semaine, suivi le premier tour. Certaines rencontres marquantes faites à Nantes, par exemple avec le président d’Amnesty international en Côte d’Ivoire, Alain Drouho, ou encore - via internet - avec l’avocate et défenseur des droits vietnamienne Lê Thi Cong Nhân, actuellement en résidence surveillée, m’avaient rendu momentanément peu réceptif à cet aspect de la campagne...
Ce que je sais, c’est que ces discussions ont permis d’aboutir à une liste commune rassemblant en Ile-de-France l’ensemble de la gauche autour d’une commune volonté d’agir pour les Franciliens. Et que c’est unis, à la fois divers et solidaires, que nous avons poursuivi notre dialogue avec les Vincennois. Notamment avenue de Paris (mercredi soir), dans Vincennes avec Cécile Duflot puis à la sortie du RER de Vincennes jeudi, place Diderot puis rue de Strasbourg ce matin, ou encore rue du Midi il y a quelques heures (en présence notamment de Pierre Serne, candidat "Europe Ecologie" sur notre liste dans le Val-de-Marne).

Comme je l’avais annoncé à l’approche de la campagne, j’ai consacré exclusivement à Vincennes le temps qui m’était donné pour faire cette campagne. À la veille du second tour, je veux simplement dire merci à celles et ceux avec qui nous l’avons menée, au côté de notre candidate socialiste vincennoise Claire Lemeunier, et avec qui elle nous a donné l’occasion d’échanger. Et aussi encourager nos concitoyens, quelles que soient leur sensibilité politique et leurs réserves éventuelles, à aller voter demain pour faire vivre nos droits et donner à ce scrutin sa pleine signification.

Logiquement, je conclurai tout de même en mettant en avant quatre raisons d'être, demain, le plus nombreux possible à voter pour la gauche rassemblée :
- l’engagement à constituer pour les Franciliens un “bouclier social” contre les effets destructeurs de la politique du gouvernement auquel appartient madame Pécresse ;
- les pistes et les moyens contenus dans le programme de la gauche pour garantir aux Franciliens un quotidien à la fois dynamique et solidaire, réellement compatible avec un développement durable ;
- une plus grande disposition à intégrer toutes les générations (... y compris les jeunes !) dans la vie et l’espace public de notre région ;
- le rassemblement actif de la gauche et la volonté d’une proximité jour après jour avec nos concitoyens - démontrée en actes, à Vincennes, par une gauche incomparablement plus présente que l’UMP-Nouveau Centre.

Merci à tou(te)s, et bon vote !


jeudi 11 mars 2010

Régionales: à Vincennes, le PS aborde le 1er tour avec force et générosité !


Retour sur la réunion publique organisée par la section de Vincennes hier soir, dans le préau de l’école Vernaudon. Il y a quelques mois, j'exprimais le sentiment que déjà “les socialistes, galvanisés, se mettaient en ordre de bataille” pour la campagne des régionales (voir mon post du samedi 14 novembre dernier). Cette dynamique s’est exprimée, avec force et générosité, dans la très belle soirée à laquelle a donné lieu cette réunion publique !

Belle humainement, car l’esprit qui s’en dégageait du début (... et même avant !) à la fin (... et même après !) était prometteur.
Belle politiquement, aussi, y compris en termes d’ “ouverture”. D’autres familles politiques étaient représentées et surtout, j’ai pu le constater avec celles et ceux avec qui nous avons accueilli les participants tout au long de la soirée, plus qu’aux européennes des hommes et des femmes “non encartés” se sont joints à nous pour l’occasion.

Au total, ce sont plus de 160 personnes qui ont écouté puis interrogé les intervenants (Manuel Valls, député-maire d’Evry, Michèle Sabban, conseillère régionale sortante et tête de liste PS dans le Val-de-Marne, et Claire Lemeunier, notre secrétaire de section, par ailleurs candidate sur la liste PS dans le Val-de-Marne et animatrice de la soirée). Étaient aussi présents la plupart des candidats socialistes dans le Val-de-Marne, en particulier, venues "en voisines", mes camarades Sandra Provini (de Saint-Mandé) et Tiffany Ermenault (de Fontenay-sous-Bois). Une rencontre chaleureuse et galvanisante... au point de donner à quelques-un(e)s l'envie d'enchaîner avec une séance de collage d’affiches !
D’interventions en échanges avec la salle, presque tous les volets du projet socialiste pour l’Ile-de-France ont été évoqués. Et leur cohérence, avec le bilan de l’équipe sortante - gage de crédibilité - comme avec les besoins de nos concitoyens - gage d’efficacité -, a été soulignée. Avec une prédilection, du côté de Manuel Valls, pour le développement économique et les PME, et du côté de Michèle Sabban, pour les questions liées à la jeunesse.

Manuel Valls a notamment souligné l’urgence, et la responsabilité qui est la nôtre - à la tête de la région et comme acteurs politiques -, de renouer les liens avec les jeunes, dans une dynamique républicaine. Je ne partage pas le “diagnostic” qui ferait des jeunes français parmi les plus pessimistes en Europe. En revanche l’exigence d’un tel effort gagne à être affirmée. Compte tenu de la consolidation annoncée de l’assise de la gauche - et singulièrement du PS - dans les régions, il est essentiel de dégager dès maintenant des axes de travail exigents et des priorités d’action pour “l’après-régionales”. Ce travail en direction des jeunes et avec eux, incontestablement, en fait partie.

Une préoccupation qui, dans le projet des socialistes et de leurs partenaires, se traduit par exemple en matière de transports...


Citation Gratuité des transports pour les jeunes en insertion
Le contexte...

La crise a fait exploser le chômage des jeunes, en particulier des jeunes issus des quartiers populaires. Dans les zones urbaines sensibles, le chômage des jeunes hommes s’élevait fin 2008 à 41,9%, contre 36% un an auparavant. Aujourd’hui, plus de 150 000 jeunes sont suivis dans les Missions Locales pour l’Emploi.

Le bilan de la droite...

Pour trouver un emploi, on peut leur proposer un « coach » comme le fait Fadela Amara, partant du principe qu’un jeune est, par nature, incapable de s'insérer dans la société et qu'il doit être "assisté" pour cela.

Notre proposition !
Pour aider les jeunes à construire leur propre projet, nous pensons qu’il faut encourager leur autonomie. Mais pour trouver un travail, il faut d’abord pouvoir se déplacer - et à cet égard le prix des transports est trop souvent un frein.
L’aide accordée aujourd’hui par les missions locales (fournir occasionnellement des tickets de transports) n’est plus adaptée à la complexité du marché de l’emploi. Dans notre région peut-être plus qu’ailleurs, celle-ci impose une grande mobilité.
D'où notre proposition : que tous les jeunes en insertion puissent bénéficier, comme tous les autres qui ne sont pas encore salariés, de la gratuité des transports jusqu'à ce qu'ils aient trouvé un emploi un emploi.
Dans une période décisive comme l'insertion dans le monde du travail, nous considérons que la Région doit être aux côtés des jeunes, et lever les obstacles qui peuvent la rendre encore plus difficile ! CitationCitation

samedi 6 mars 2010

Régionales : déjouer le piège de l'abstention !


La campagne se poursuit. Ce matin, place Diderot (nous devons, la "fraternité" militante m'oblige à le dire, à un concurrent d'orange vêtu cette photo de l'escouade socialiste au complet !). Cet après-midi, rue du Midi.

L'accueil reste bon, mais deux réactions entendues à plusieurs reprises retiennent mon attention. D'une part, pour beaucoup de ceux que nous rencontrons, "les jeux sont faits", "de toute façon la gauche va gagner". D'autre part, faute d'information suffisante sur les attributions du Conseil régional, certains lui reprochent de ne pas agir dans des domaines qui ne sont pas de son ressort... et en tirent la conclusion que, quels qu'ils soient, "les responsables politiques ne tiennent pas leurs promesses".

Deux états d'esprit qui présentent de sérieux inconvénients. Pour peser, pour signifier avec force, l'élection régionale doit mobiliser fortement - dès le 14 mars.

Et pour se mobiliser, les Franciliens doivent être convaincus que les projets en jeu s'adressent à tous, et qu'ils ont un rapport concret avec leur quotidien. Et de réelles chances d'améliorer ce quotidien, comme d'apporter une réponse aux préoccupations qui le marquent.

Or, la "facilité" exceptionnelle du contexte politique nous expose à un piège : celui de négliger ce travail de démonstration, en "surfant" sur le rejet - historiquement fort - de l'actuelle majorité présidentielle. À la clé : une victoire logiquement massive à moindre coût, mais une abstention également massive... qui offrirait à la majorité présidentielle un moyen inespéré de mettre en doute sa signification politique.

Pour éviter ce piège, une solution parmi d'autres peut-être : que dans la dernière ligne droite avant le premier tour et jusqu'au 21 mars, nos candidates et candidats, forts de leur complémentarité, osent laisser de côté la déclinaison "forfaitaire" du projet intégral - inévitablement perçue par beaucoup comme une suite de figures imposées - et parlent simplement aux Franciliens, "en voisins", de ce qu'ils connaissent de première main.

De là, clairement, pourraient venir le supplément de crédibilité, la garantie d'efficacité, l'ancrage concret nécessaires pour une mobilisation conséquente autour de notre projet - qui le mérite !


Pour ma part, outre les échanges qu'il m'est permis d'avoir avec mes voisines et voisins vincennois jour après jour, je continue sur ce blog de faire connaître ce qui, dans notre projet, concerne les jeunes franciliennes et franciliens. Avec aujourd'hui cette proposition :


Vers une mutuelle pour chaque jeune

de moins de 26 ans !


Contexte

Depuis plusieurs années, la droite développe une politique de marchandisation de la santé : déremboursements des médicaments, instauration des franchises médicales, dépassement d’honoraires, suppressions de postes/lits et institution d’une logique de rentabilité à l’AP-HP au détriment de la mission de service publique.
Du coup, pour beaucoup de jeunes, se soigner devient un "luxe"... et un luxe inaccessible : pour la première fois, le Secours Populaire a ouvert cette année des antennes pour les étudiants, dont la situation sociale va en s’aggravant.

Bilan de la droite

• Loi HPST en 2007 restructurant l’hôpital public à coup de suppression de postes (4000 prévues pour l’APHP entre 2010 et 2012).
• Instauration de franchises médicales au coût individuel certain pour les patients, mais dont l’efficacité budgétaire est très faible (800 millions d’euros, pour un déficit de la sécu qui s’élève à 30 milliards d’euros…)
• Déremboursement de 110 médicaments en 2010, dont certains sont largement utilisés et reconnus par les praticiens et les patients.

Notre proposition

Pour protéger les jeunes contre cette politique, Jean-Paul Huchon inscrit dans son projet de "bouclier social" une Complémentaire Santé Jeune.

Le principe : pour toute souscription à une mutuelle, la Région procèdera au remboursement d'une part plafonnée à 100€ par an. Ce dispositif s’adresse aux jeunes de moins de 26 ans ayant souscrit à titre individuel à une complémentaire santé.

mercredi 3 mars 2010

Régionales - Vincennes : le 10 mars, on vous invite!


Hier soir, distribution "nocturne" de tracts avenue de Paris avec des camarades vincennois dont Claire - notre candidate sur la liste PS dans le Val-de-Marne -.
Ressenti, comme ce matin d'ailleurs où nous étions présents devant la gare RER de Vincennes : l'accueil est bon, souvent même chaleureux, et notre projet intéresse !

Au coeur des échanges avec les Vincennois rencontrés : la réunion publique que la section de Vincennes organise mercredi prochain, en présence de Michèle Sabban (tête de liste PS dans le Val-de-Marne) et de Manuel Valls.

Vous aussi, vous voulez mieux connaître notre projet et vos candidats ?
Rendez-vous mercredi prochain à 20h30 !



mardi 2 mars 2010

Régionales : “vue courte et maux croissants” ou l’approche ubuesque de la droite face aux violences en milieu scolaire


Quelques mots sur le débat contradictoire organisé hier soir dans l’émission politique “Mots croisés”, en vue des élections régionales. Seul du genre, à ma connaissance, que ces élections se soient vu accorder à ce jour ! Pour m’en tenir à l’angle sous lequel j’ai décidé d’envisager la campagne en priorité, je reviens sur la partie - importante - du débat consacrée aux “violences en milieu scolaire”. (Pour mémoire tous les lycées, qu'ils soient d'enseignement général, techniques ou professionnels, publics ou privés sous contrat, relèvent à la fois de l'Etat et des Régions.)
Cette partie du débat, une des plus ancrées dans les préoccupations quotidiennes des Franciliens, a eu en outre le mérite de faire apparaître clairement ce que recouvre - sur ce sujet et en termes de projet pour les jeunes - l’opposition entre l’UMP-Nouveau Centre et leurs alliés d’une part, le PS, Europe Ecologie et le Front de Gauche d’autre part.

À droite, Laurent Wauquiez - pas Lafon... gare aux homonymies -. Avec un raisonnement auquel le bilan de l’actuelle majorité présidentielle condamne ses représentants : la société est le théâtre d’une montée de la violence - indirectement soutenue par la politique, à bien des égards brutale, de l’actuel gouvernement - ; il s’agit donc de la cloisonner en parcelles qui communiquent le moins possible entre elles.
Concrètement : enfermer les lycées derrière un rempart d’appareils de vidéo-surveillance et de grilles toujours plus hautes, en se persuadant que l’écho de la violence polymorphe qui marque le quotidien de nombre de nos concitoyens, fuyant les caméras et se diffusant par voie aérienne tel un gaz lourd, renonce à toucher les établissements scolaires. La droite ou “l’imagination au pouvoir”...
Comme si l’écho de cette violence, quand il frappe collégiens ou lycéens, ne prenait pas plus simplement la forme d’actes commis par des personnes, venues d’autres quartiers que ceux où se trouvent le collège ou le lycée, le plus souvent devant l’entrée des établissements scolaires (ou aux abords des équipements sportifs utilisés par ceux-ci à l’extérieur de leurs murs), ou bien à l’intérieur par des individus entrés... par la porte des mêmes établissements.
Soyons justes : M. Wauquiez ne se contente pas de ces invocations. Tenant compte du rôle des rapports entre les personnes dans la lutte contre les violences en milieu scolaire, il assure que le gouvernement a engagé dernièrement une politique de recrutement massif de personnel éducatif compétent. Trop récemment sans doute : personne, sur le terrain, n’en aperçoit à ce jour le moindre signe. Sans doute le deuil - des 16 000 suppressions de postes en 2010 annoncées par le gouvernement - voile-t-il le regard des observateurs les mieux placés... À moins que M. Wauquiez ne confonde “sanctuaire” - le gouvernement aspirant selon lui à “sanctuariser” les établissements scolaires - et “ossuaire”.

Quelle alternative ? À gauche - Benoît Hamon pour le Parti socialiste, Cécile Duflot pour Europe Ecologie, Marie-George Buffet pour le Front de Gauche -, les discours étaient bien accordés. Chacun exprimant tranquillement sa sensibilité propre, ce qui n’empêchait nullement une vraie cohérence d’approche de se dégager.
Je n’entre pas ici dans le détail des propositions - j’aurai, et d’autres avec moi, le temps de le faire d’ici au 14, puis au 21 mars.
Première remarque : à gauche, c’est rassurant, on ne renonce pas à prévenir les violences, c’est-à-dire à dénouer en amont les tensions qui les font naître. Punir les actes violents (le cas échéant à l’aide de la vidéo-surveillance) c’est nécessaire pour recadrer les fautifs. Empêcher qu’ils n’adviennent, en agissant en amont aussi souvent que possible, c’est encore mieux - surtout pour les victimes.
Deuxième remarque : porteurs d’une part de “radicalité” ou d’une volonté d’innover plus - ou autrement - affirmée que le Parti socialiste, ses partenaires apportent dans notre démarche commune une réelle valeur ajoutée. Par exemple, j’ai entendu avec plaisir Mme Buffet et Mme Duflot appeler de leurs voeux des partenariats innovants entre les membres de la communauté éducative dans leur diversité (voir, à ce sujet, mon post du 13 septembre dernier Ecole, entreprises, fiscalité : leçons de rentrée... et devoir de socialistes!). Notre approche, résolument progressiste, ne se réduit donc pas à la demande de “toujours plus de moyens”. Elle se rassemble dans l’ambition d’innover, pour être efficaces ! Il serait temps que la droite, en tout cas ses porte-parole, l’entende - ce qui n’était pas le cas hier soir encore.

À ce propos et pour conclure, force est de souligner la triste “cohérence” entre l’approche de la droite représentée hier par M. Wauquiez en matière de violences en milieu scolaire, et l’approche “tactique” de cette même droite en vue du scrutin des 14 et 21 mars prochains.
Quelle cohérence ? Quand M. Wauquiez, en fin de débat, tourne en dérision les alliances que Parti socialiste, Front de Gauche et Europe Ecologie se disent prêts à construire pour le second tour, il fait malgré lui un aveu terrible. Celui d’une droite prisonnière de son renoncement au dialogue. Un renoncement qui, confondant choix tactique et méthode de gouvernement et malgré des exceptions locales (voir la page du site “Forum français pour lé sécurité urbaine” consacrée au Projet “Franciliens tous médiateurs !” et à la rencontre régionale du 24 novembre dernier à Pierrefitte-sur-Seine), dicte largement à la droite sa politique en direction des jeunes (voir mon post du 16 octobre dernier Jeunes et éthique républicaine : une rencontre fondatrice sacrifiée par l'exécutif) !

Vouloir insuffler du “pouvoir-vivre” dans l’espace public - y compris pour les jeunes Franciliens : une raison supplémentaire de choisir, dès le 14 mars, la gauche pour nos régions !

jeudi 25 février 2010

Régionales : pour préparer "demain", aller au-devant des jeunes !


Retour “au clavier”... enfin ! Contraintes personnelles et obligations professionnelles (rencontres au fil des dernières semaines avec divers acteurs de la communauté éducative, en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne, en Seine-et-Marne aussi) m’en ont, de façon inattendue, tenu éloigné ces derniers temps. Trop à mon goût ! Comme la vie, l’actualité réserve des surprises. Des surprises qui, dans le retrait même auquel elles obligent, la moindre disponibilité à laquelle elles contraignent, ramènent aussi vers l’essentiel. Y compris sur le plan de l’engagement politique !

Clairement, parmi ce qui aujourd’hui requiert le plus cet engagement, il y a le sort fait aux jeunes par l’actuelle majorité. Leur quotidien. Comment leur avenir - c’est-à-dire notre avenir - comme individus et comme citoyens y prend naissance. Ou pas.
J’ai déjà eu l’occasion de le dire sur ce blog (voir "Egalité réelle des chances" : dépasser l' "approche Sarkozy", "Jeunes : l'inquiétant bricolage de l'exécutif"...). Je l’ai dit récemment à mes camarades vincennois. On parle souvent de ce - et de ceux - qu’il faudra reconstruire - ou aider à reprendre confiance dans l’avenir et ceux qui y président - quand la droite ne sera plus au pouvoir. On ne parle pas assez des jeunes. Encore moins... avec les jeunes, dans leur diversité.
Ils sont pourtant en première ligne face aux dégâts que, tantôt par choix tantôt par renoncement à faire son travail, l’actuelle majorité et son exécutif causent dans notre pays.

L’actualité donne l’alerte. Sous des formes diverses. Chômage des jeunes, sur fond d’enlisement (pour ne pas dire d’embaumement) du “Plan Espoir banlieues”. Violence dans - et aux abords - de nombreux collèges et lycées de l’académie de Créteil. Déboulonnage par l’exécutif et sa majorité, degré par degré, du service public de l’éducation - cette l’échelle sur laquelle ils continuent à exhorter solennellement nos jeunes concitoyens à prendre appui pour pousser leurs chances dans la vie. Mobilisation consécutive et massive, dans toute l’académie de Créteil, de la communauté éducative entière - enseignants, parents d’élèves, élèves.
Cause ? Symptôme ? Circonstance aggravante ? Tandis qu’un glissement de terrain menace, l’exécutif semble opter pour la politique... de l’autruche. Quand les jeunes et ceux qui travaillent avec eux - interlocuteur venus, en quelque sorte, de demain - dénoncent une situation inquiétante et une gouvernance délirante, la droite fait “disparaître” ces importuns. Fermant les yeux, et se bouchant les oreilles. Et s’employant à les faire taire... sinon tout simplement à nier leurs spécificités !

Fâcheux symbole de cette posture : la suppression annoncée du Défenseur des enfants (la condamnation sévère par Mme Versini du fonctionnement actuel des Centres de rétention administrative chers à Eric Besson n’y est clairement pas pour rien).
Dans ce contexte, certaines injonctions ministérielles prennent des accents de farce cruelle... Par exemple quand, au lendemain de la mort du jeune Hakim, lycéen de 18 ans poignardé à mort par un camarade le 8 janvier à l'intérieur du lycée Darius-Milhaud du Kremlin-Bicêtre, M. Châtel (ministre de l’éducation nationale) décrète que les élèves devront observer une minute de... silence ! Assortie il est vrai d’une discussion avec leurs professeurs... à qui les oreilles du ministre ne sont, pas plus qu’à eux, guère ouvertes.
C’est la suppression, dans l’environnement quotidien des écoliers, collégiens, lycéens, étudiants, des interlocuteurs disponibles et qualifiés pour évoquer leur avenir (orientation professionnelle ou vers les étapes suivantes de leur formation). C’est le refus de maintenir en nombre suffisant - sinon de travailler sérieusement à développer - à l’intérieur des établissements scolaires les moyens humains de dissiper - avant dérapage ! - ce qui chaque jour porte le risque d’une angoissante coupure (mal-être aux sources variées, brutalités subies ou ressenties...). Par exemple les assistants d’éducation. Ou encore, la “médiation par les pairs”.
C’est le prétendu “dérapage” de Francis Delattre (maire UMP de Franconville) à propos d’Ali Soumaré, tête de liste PS dans le Val-d’Oise, “confondu” avec un homnyme. Comme si, au fond, "les jeunes, c'était interchangeable"...
Il est besoin d’un sénateur... radical de gauche pour ramener la majorité à la raison, à l’ “esprit de projet”, bref au travail que chacun de ses membres doit aussi aux jeunes : c’est le service civique volontaire voté aujourd’hui même au parlement - et dont il faut souhaiter qu’il ne finisse pas “empaillé” à la manière du “Plan Espoir Banlieues”.
Tout se passe comme si, faute d’être prêt à construire avec eux aussi notre avenir, et refusant donc de laisser surgir ce qu’ils ont à exprimer, l’actuel exécutif avait choisi d’étouffer la voix des jeunes. Et les jeunes avec.

C’est ce que je refuse. C’est ce qu’on a vu Jean-Paul Huchon refuser, vendredi dernier, parmi les quelque 4000 personnes de la marche à la mémoire d’Hakim. Ou déjà le 20 novembre dernier, à l’occasion de la journée de travail organisée par la Défenseure des enfants pour le 20e anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant.
Durant cette journée de travail avec des jeunes venus de toute l’Ile-de-France, dans le sillage de celle à laquelle j’avais participé au côté de Mme Versini il y a quelques mois (voir mon post du 19 juin dernier), on a pu constater une fois de plus la densité, l’intensité, quelquefois l’urgence, du message que portent les jeunes franciliens - singulièrement dans ce contexte de crise.
Mesurer, à l’écoute de leurs témoignages, l’insuffisance flagrante de la place faite au dialogue dans leur quotidien. La fuite même devant celui-ci, alors qu’il est un des points d’appui évidents pour apprendre à “faire société” (dialogue avec ses pairs), et pour articuler ce quotidien avec la société dans laquelle il s’inscrit (dialogue avec les responsables politiques...).

Pour jouer vraiment son rôle, le Parti socialiste devra, rapidement, être à la hauteur du travail qui s’impose à lui dans ce domaine. Penser un projet politique national où les jeunes soient non seulement pris en compte - mais aussi partie prenante. C'est aussi cela, une politique du "pouvoir-vivre" !
D’ores et déjà en tout cas, Jean-Paul Huchon, celles et ceux qui font campagne avec lui - dont mes camarades et voisines Claire Lemeunier, Sandra Provini,
Tiffany Ermenault et Laure Herbert - l’action et le projet qu’ils représentent, en sont incomparablement plus près que leurs adversaires de droite dans cette élection régionale ! C'est ce que je vais, d'ici au 14 mars, m'employer à illustrer sur ce blog.