Hasard du calendrier, ce week-end tout entier (ou presque !) a été placé sous le signe de l'ouverture sur l’international. Autour de deux questions à la fois d’une actualité vive, aux racines profondes d’un point de vue historique, et lourdes d'enjeux pour le proche avenir.
Samedi, j’étais au siège d’Amnesty International (métro... Colonel Fabien !) pour une journée de formation sur les discriminations. Vigoureusement mise en relief ces derniers jours par le débat autour des propositions de M. Yazid Sabeg en matière de statistiques ethniques, cette notion recouvre des réalités multiples - plus encore quand on l'envisage à l'échelle mondiale, dans des contextes socio-culturels divers. Ce qui fait la complexité du travail nécessaire pour faire reculer les discriminations.
C'est d'ailleurs un des points soulignés jeudi dernier par Louis Schweitzer (président de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité) et la députée PS George Pau-Langevin, lors d'une émission organisée par France Culture en partenariat avec le Nouvel Observateur.
Pour découvrir le contenu de leurs échanges, voir le blog de Mme Pau-Langevin à l'adresse suivante: http://www.georgepau-langevin.com/article-29534039.html .
Aujourd’hui, c’est à Saint-Denis que ma journée a commencé. Il y était question du Proche-Orient. Dans la continuité de la crise de Gaza et de l’atelier-débat auquel je m’étais rendu dimanche dernier à Fontenay-sous-Bois (voir mon post du 22 mars), j’assistais à la 2e Conférence internationale sur le Droit au retour.
Organisée par l’AJPF (Association pour les jumelages entre les camps de réfugiés palestiniens et les villes françaises), cette conférence s’articulait en deux journées de débats et d'interventions.
Hier, il avait été question de la notion de “droit au retour” des réfugiés palestiniens (signification historique de cette notion, évolutions depuis les accords d’Oslo, perspectives stratégiques des rapports israélo-palestiniens...).
Les interventions d’aujourd’hui portaient, elles, sur la question du jumelage de villes françaises avec des camps de réfugiés palestiniens, ainsi que sur les actions en cours et les pistes de travail en commun. À ce titre sont intervenus plusieurs élus franciliens (parlementaires ou maires, notamment Michel Fourcade, maire PS de Pierrefitte) d'ores et déjà engagés dans des initiatives de diverses natures.
Outre madame Hind Khoury (déléguée générale de l'Autorité palestinienne en France), d'autres intervenants, représentant des ONG européennes, ont aidé à mettre en perspective ces actions en les replaçant dans le contexte (y compris juridique) international. J'aurai l'occasion de revenir sur les enseignements de ces échanges, et de ceux auxquels j'ai assisté la semaine dernière au foyer Matteraz à Fontenay.
De quoi, en tout cas, continuer à nourrir la réflexion sur deux sujets qui nécessitent de le faire sur la durée, en saisissant les occasions de qualité qui s'offrent à nous de croiser les points de vue. L'action passe inévitablement par là...
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