Les habitués de ce blog s'en sont aperçu : même si le PS est ma famille politique, je n’hésite pas à dire quand il appelle la critique. Ainsi du rythme - à mon avis trop lent - et de l’ouverture - selon moi insuffisante - sur la base desquels se fait le travail visant à construire un projet véritablement renouvelé, adapté aux défis nouveaux, pour notre pays et nos concitoyens (voir mon post PS - travail : retour sur une fin de semaine contrastée du 23 octobre). Ou, il y a quelques mois, du manque de clarté de notre message pour les élections européennes (voir mon post du samedi 4 avril et celui du lundi 18 mai Européennes : pour la "2e mi-temps", soyons mobilisés, clairs... et ouverts !).
Cela dit, je suis heureux quand je sens les socialistes capables de tenir pleinement leur rôle dans l'espace public ! Cela semble être le cas aujourd'hui, dans la perspective des élections régionales. À exactement 4 mois du premier tour de ces élections, le PS apparaît galvanisé, concentré, et se met tranquillement en ordre de bataille. Certes, il n'a pas retrouvé le flot de militants auquel la campagne présidentielle avait donné lieu. Les réunions de travail ne rassemblent pas des foules. Mais les militants présents ont, clairement, envie de travailler, et le moment venu d’en "découdre". Loin de les laisser groggys, le coup de massue des européennes semble les avoir galvanisés.
C’est ce dont témoignait, paradoxalement, la réunion de travail à laquelle j’ai participé jeudi soir à Créteil, à la fédération PS du val-de-Marne. Il s’agissait d’une réunion préparatoire à notre campagne pour les régionales en matière de transports. Peu de présents (une dizaine), mais des échanges concrets, nourris et constructifs. Vigoureux, aussi - ce qui est bon signe ! Une volonté commune - et palpable -, de convaincre et de construire ensemble - c’est-à-dire avec les Val-de-marnais.
Animée par mon ami Amir Ben Merzoug de Champigny-sur-Marne (secrétaire fédéral à la Riposte et aux Questions de société), cette réunion a bénéficié des interventions de Christine Revault d’Allonnes (conseillère régionale) et de Fabrice Labroille (chargé de la commission “Transport et circulation” au sein du groupe socialiste au Conseil régional).
Pour ma part, utilisateur quotidien des transports en commun dans le Val-de-Marne et en petite couronne (en moyenne banlieue aussi quand j’habitais dans l’Essonne), chargé notamment des questions de transports dans la préparation de notre campagne municipale en 2008, j'ai mis en avant ce que me semblait devoir être l'axe fort de notre campagne dans ce domaine.
S’agissant du contenu de cette séance de travail, j’en réserve la primeur aux militants de la section de Vincennes - je l’ai promis à notre secrétaire de section !
Vendredi soir, une fois n’est pas coutume, je n’ai pas pu prendre part à la réunion mensuelle de la section PS de Vincennes. Des engagements personnels m’en ont tenu éloigné. Avant ce changement de dernière minute, j’avais prévu de faire part à mes amis vincennois de ma candidature à la liste socialiste dans le Val-de-Marne pour les prochaines élections régionales. J’avais en effet appris quelques jours avant sa validation par notre fédération. C’est donc par un texte, adressé à eux, que je leur ai expliqué l’esprit de cette candidature.
N’ayant guère de goût, à ce stade de mon parcours militant, pour m'insinuer dans les rouages intimes de la fédération ; n’étant pas déjà titulaire d’un poste qui me donnerait un poids particulier - le non-cumul strict fait même partie de mes combats politiques -, et le PS n’ayant pas encore - loin s'en faut - parachevé sa rénovation sur ce plan, je ne nourris pas d’espoirs déraisonnables quant aux chances qu’a cette candidature d’aboutir. Pourquoi dès lors l’exprimer, me direz-vous ?
La réponse est dans la question : pas pour décrocher une place.
Pour apporter à notre campagne dans le Val-de-Marne ce que, à ce stade de mon parcours militant et citoyen, je sais pouvoir lui apporter. Des atouts-clés, dans le contexte très sensible où va se dérouler cette campagne, pour la rendre à la fois percutante contre la droite, et convaincante pour nos concitoyens dans leur diversité. C’est ce que j’ai expliqué aux socialistes vincennois, dans le texte ci-contre.
L’essentiel en tout cas, c’est la campagne, et c’est de la gagner. De la gagner, bien sûr, avec les Val-de-marnais ! Ce qui exige de ne pas manquer, cette fois, le rendez-vous avec nos concitoyens. Pendant la campagne des européennes, comprenant qu’il se passait quelque chose dans le paysage politique, sentant que des changements importants étaient en train de s'y produire, j’avais beaucoup circulé dans notre département. J’avais ressenti le besoin d’entendre les approches se confronter, les val-de-marnais s’exprimer, dans leur diversité. D’où mon choix de participer au maximum de réunions publiques donnant lieu à des débats ouverts et pluralistes (voir mon post Européennes : pour bien choisir... comparez ! du 31 mai dernier).
Revers de la médaille : tout en étant présent sur le terrain à Vincennes, je l’avais moins été que lors des campagnes précédentes (présidentielle, législative, municipale) où j’avais c’est vrai un rôle important à jouer (comme coordinateur des actions de terrain, puis comme directeur de campagne). Au bout du compte, après avoir vécu douloureusement une campagne - celle du PS - dont j’avais perçu rapidement qu’elle était en décalage avec la “nouvelle donne” politique - et que pour cette raison notamment elle ne mobilisait guère les militants -, j’avais vécu le résultat de cette campagne en témoin peiné - situation pour laquelle mon tempérament ne me donne guère de goût -.
Alors pour cette campagne, mon choix est fait ! Bien entendu, je serai le plus disponible possible pour un dialogue ouvert et franc, dans la proximité, avec nos concitoyens. Sans cette dimension, l’action politique n’a, à mes yeux, pas de sens.
Si je suis appelé à faire partie de la liste socialiste pour le Val-de-Marne, l’esprit d’équipe au niveau départemental sera naturellement de mise. Je porterai le projet socialiste pour l’Ile-de-France là où cet esprit d’équipe m’engagera à aller dans le val-de-Marne (réunions publiques, débats contradictoires, distributions de tracts...).
En tout état de cause, avec les socialistes à qui cela tient à coeur, je ferai tout mon possible pour mener dans notre ville une campagne qui nous permettra de faire mieux qu’aux européennes - et si possible de renouer avec nos résultats précédents !