dimanche 25 janvier 2009

Journée d’écoute et de travail à Alfortville




Une fois n’est pas coutume, c’est sur le marché d’Alfortville qu’a commencé pour moi ce dimanche ! Après Saint-Maurice la semaine dernière, c’est dans cette commune de notre département que m’ont conduit cette semaine mes activités (politiques cette fois). Après une fin de semaine chargée, j'ai en effet souhaité assister à la journée de travail organisée pour “relancer” en ce début d’année le travail de “Besoin de gauche”, le club de réflexion animé par Pierre Moscovici.

Au coeur de cette journée de travail, co-animée par Jean-Paul Planchou (vice-président du Conseil régional d'Ile-de-France), les trois principaux enjeux de la période actuelle :
1) la crise financière, économique et sociale ;
2) la préparation des élections européennes, en relation avec a situation internationale ;
3) le débat sur la réforme des collectivités territoriales.

En perspective, et en cohérence avec l’attente - ravivée par les crises actuelles - de réponses authentiquement progressistes aux réalités du moment, cet objectif : oeuvrer pour le rassemblement des réformistes afin de construire, et défendre, la “social-démocratie du 21e siècle”.
C’est-à-dire donner contenu et force à l’idée de progrès.
C’est-à-dire aussi travailler à créer les conditions d’une action politique concertée à l’échelon européen - en étant pleinement des “socialistes européens”.
C’est-à-dire encore, forger un discours de vérité articulant réalisme (cultiver et actualiser notre “culture de gouvernement”...) et devoir d’intransigeance (par exemple dans la conquête de nouveaux espaces de droit et la préservation de ceux existants).
C’est-à-dire enfin, revitaliser le Parti socialiste en profondeur, au travers d’un travail collectif associant activement et largement les militants, en ouvrant davantage le parti sur la société (par des moyens qui permettront aussi l’émergence de candidatures “plus jeunes” et “moins formatées”). Ou encore en organisant très en amont un débat militant ouvert sur la procédure de désignation de notre prochain-e candidat-e à l’élection présidentielle (la préférence de Pierre Moscovici et de beaucoup d’intervenants allant, à ce jour, à l’organisation de “primaires” ouvertes aux sympathisants).

J’ai aimé retrouver Pierre Moscovici, comme toujours rigoureux dans l’expression de ses convictions et sérieux dans son propos, mais aussi - plus que je ne l’avais jamais perçu auparavant - visiblement heureux de se réunir avec ceux que ses analyses et ses qualités intéressent et inspirent - d’autant plus que de son point de vue le déroulement du congrès de Reims n’a clairement pas été à la hauteur de ce qu’y s’y jouait.
J’ai aimé, l’expression libre de points de vue forts - quelquefois contradictoires - et leur accueil attentif, et convivial.
J’ai aimé, l’appel spontané d’un intervenant à cesser de raisonner avant tout en termes de “motions”, pour privilégier une démarche constructive en enrichissant l’oeuvre collectif de ce qu’on peut apporter - en cohérence naturellement avec ses compétences et sa sensibilité.
J’ai aimé, l’abord simple et ouvert de tel responsable val-de-marnais, visiblement en phase avec cette aspiration et avec une autre exigence largement exprimée au fil des débats - l’exigence d’efficacité.
J’ai aimé, les retrouvailles avec des camarades, animateurs locaux de notre famille politique, rencontrés avant notre congrès dans diverses circonstances dont la nature et l’esprit tiennent dans ces deux mots : formation, rassemblement.
J’ai aimé, la dimension participative de cette journée de travail, correspondant à un parti pris méthodologique revendiqué d’assez longue date maintenant par Pierre Moscovici (qui, dans son ouvrage La France dans un monde dangereux. De l’exception à l’influence, publié en octobre 2006, appelait déjà à intégrer une démarche de cette nature dans l’élaboration de notre politique étrangère et européenne).

Dans mon post du 7 janvier dernier, je reproduisais un article paru dans le journal Le Monde, intitulé “PS, digérer le vinaigre de Reims”. Outre qu’il faisait allusion à la nécessité de démêler les enseignements de ce congrès, ce titre interrogeait sur la capacité de notre famille politique à surmonter les divisions quelquefois profondes auxquelles il a donné lieu. Quelles chances avons-nous d’y parvenir, et de quels moyens disposons-nous pour cela ?
Cette journée m’a paru fournir un premier élément de réponse : relever ce défi - dont on ne saurait nier l’ampleur et la réalité, j’en ai encore eu des témoignages aujourd’hui - est à notre portée. Comment ? Notamment au travers d’un travail associant activement et tout au long de son déroulement les militants, dans la prise en compte des priorités qui leur paraît s’imposer pour être en prise avec nos concitoyens, et dans un réel respect de leurs sensibilités - même lorsqu’elles donnent lieu à des divergences de vue -. Par là passe l’unité... et le plaisir de militer ensemble !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Cher Guillaume, heureux que tu aies aimé cette journée. De mon côté, avec un regard extérieur, et provincial, j'avoue:
1/ n'avoir pas être prévenu de cette journée (alors que j'avais signé la même motion que Pierre, contrairement à toi); et donc constater que l'information circule bizarrement, même au sein des alliés des motions
2/ prendre acte de la volonté de Pierre de ne plus raisonner en terme de motions...et me montrer sceptique sur la nécessité de créer un nouveau courant de plus !
amitiés,
Steph.