dimanche 31 mai 2009

Européennes : pour bien choisir... comparez !


Dans une semaine, nous élirons nos représentants au Parlement européen. Qu’on hésite encore (y compris à aller voter), ou qu’on ait arrêté son choix (et même, comme c’est mon cas, qu’on cherche à le faire partager !), une méthode sûre pour bien choisir : écouter, et comparer.

C’est en tout cas ce que je me suis astreint à faire depuis le début de cette campagne (y compris avant l’ouverture de la campagne officielle), et que je continue à faire.


À cela, je suis conduit aussi par une réalité : le paysage politique dans lequel s’inscrit aujourd’hui le PS, et dans lequel celui-ci doit faire entendre ses propositions, connaît actuellement d'importantes transformations.

À gauche, formation d’un pôle de radicalité (le "Front de Gauche") porteur d'une certaine dynamique qui, contrairement au NPA et à Lutte ouvrière, revendique haut et fort sa culture républicaine donc sa volonté de jouer, le cas échéant, son rôle de parti de gouvernement.

Positionnement en partie actualisé des Verts, au sein du front constitué à travers les listes “Europe Ecologie” : outre un partenariat pleinement assumé avec le monde associatif, l’affirmation que s’impose le retour à un civisme intransigeant en matière de circulation des richesses au niveau international (c’est le message fort attaché à l’engagement d’Eva Joly).

Transformation enfin de l’électorat du "Modem" en même temps que de François Bayrou, dans l’exigence républicaine forte autour de laquelle ils semblent se retrouver. Au point que dans Le Nouvel observateur de cette semaine, Jacques Julliard, qui avait durement critiqué M. Bayrou lors de la dernière présidentielle, parle à son sujet d’une “véritable métamorphose”. Et estime que “le démocrate-chrétien ondoyant et divers du passé a fait place à un républicain pur et dur”, dont il “ne voi[t] pas ce qu’un Jean-Pierre Chevènement pourrait trouver à redire à son dernier livre”.


Mais revenons à la campagne des européennes. Ecouter donc, et comparer.

Jeudi soir
, j’étais à Cachan pour une réunion publique à laquelle devaient initialement participer Alain Lipietz (eurodéputé “Vert” sortant) pour la liste Europe Ecologie, Joseph Rossignol (maire de Limeil-Brévannes) pour la liste “Front de Gauche”, et Marie-Noëlle Lienemann pour la liste PS (finalement excusée).
Une réunion intéressante, avec l’éclairage technique que son expérience d’eurodéputé permet à Alain Lipietz d’apporter. Particulièrement éclairants : des échanges sur ce qui relève réellement du Parlement européen, y compris à l'intérieur d'un même domaine (énergie-environnement, social...), au-delà de l'idée que "70 à 80% des lois nationales viennent de l'Union européenne".

Vendredi soir, je participais à Vincennes au meeting organisé par notre section. L’invitée était Pervenche Berès. J’ai pris plaisir à retrouver, à nouveau rassemblés, beaucoup de camarades des trois villes de notre circonscription (Fontenay-sous-Bois, Saint-Mandé, Vincennes) avec qui nous avions beaucoup travaillé ensemble pour les dernières élections législatives et présidentielle. Au programme : quelle politique européenne pour sortir de la crise économique et financière ? quelle politique pour une Europe sociale préservant les services publics ?

J’ai trouvé Pervenche Berès meilleure qu’elle n’avait été au FIAP. Toujours à l'aise pour parler de son travail d'eurodéputé (qu'elle assume depuis 1994). Mais surtout plus percutante dans l'exposé de notre programme. Cela me conforte dans une conviction : certes le PS n’a guère réussi jusqu’à présent à faire émerger un cap clair et net, donnant à son programme une orientation aisément identifiable ; mais la richesse et la pertinence dudit programme, joint au sentiment croissant de l’enjeu chez ses porte-parole et peut-être chez nos concitoyens, peuvent tout à fait compenser d’ici le 7 juin cette lacune. Et permettre à nos listes d’arriver, le 7 juin, à la hauteur de l’UMP - voire mieux.

Une satisfaction aussi : le discours sans fausse pudeur de notre camarade sur le scandale des Centres de rétention administrative (CRA), dans lesquels le traitement réservé aux migrants s'est trouvé aggravé par la "directive retour" (aussi appelée "directive de la honte"). Les habitués de ce blog savent l'intérêt que je porte à cette question (voir billets du mercredi 22 avril et du jeudi 23 avril).

Un seul regret : la réunion s’étant terminée assez tôt (au profit d'un moment de convivialité appréciable à ce stade de la campagne !), le jeu des tours de parole ne m’a pas permis de poser une question qui me tenait à coeur. Le plafonnement actuel des intentions de vote en faveur du PS tient en partie à l’abstentionnisme et à la défection des “jeunes” (peu mobilisés ou attirés par d’autres listes que les nôtres). Si peu de jeunes étaient présents dans la salle, en revanche la plupart des personnes présentes étaient des militants actifs, dont certains retourneraient dès le lendemain sur le terrain pour mobiliser les électeurs.
À une semaine du vote, quelle idée force mettre en avant (dans les quelques secondes que durent en moyenne les échanges que nous avons quand nous distribuons nos tracts) pour donner, aux yeux des jeunes électeurs, du sens à la mobilisation pour nos listes - sans mentir sur ce qu’il est possible de faire dans le cadre du parlement européen, à partir de la situation existante (processus de Bologne), et dans le cadre d’une législature ?


Mon état d’esprit au terme de ce week-end : d’ici le 7 juin, nous pouvons encore revenir à hauteur de l’UMP - voire la dépasser. En particulier si nous savons mobiliser et convaincre de voter pour nos listes nos jeunes concitoyens - aujourd’hui attirés par un vote plus radical -, et nos sympathisants exigeants - à juste titre - qui souhaitent nous entendre porter un projet solidement articulé et clairement orienté. C’est, du moins, ce que j’ai ressenti dans les échanges que j’ai pu avoir samedi après-midi, rue du Midi, et ce matin rue de Fontenay.
Pour cela : savoir dire clairement à quelle Europe nous entendons donner corps (ou contribuer à donner corps) depuis le Parlement de Strasbourg ; et oser mettre en avant les points de radicalité, moteurs de ce travail, dont notre programme réformiste est porteur. Je tâcherai de le faire dans les jours qui viennent. Pour l'heure, je vous renvoie à l'outil de comparaison des programmes mis en ligne sur lemonde.fr .

jeudi 28 mai 2009

Européennes-économie sociale : "La bonne idée du PS" (source : bonnenouvelle.blog.lemonde.fr)


Ci-dessous, un article-"coup de projecteur" sur une proposition originale contenue dans le volet économique du programme socialiste pour les élections européennes, mis en ligne ce soir sur le blog bonnenouvelle.blog . Pour découvrir la totalité du programme économique du PS, rendez-vous sur notre site Changer l'Europe maintenant !

Cette semaine, nous grattons le fond des programmes politiques pour les élections européennes. Aujourd’hui, coup d’oeil sur une proposition socialiste.


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“Nous entendons appuyer le développement en Europe de l’économie sociale, qui emploie actuellement plus de 5 millions de personnes notamment dans les coopératives, en introduisant un statut européen d’entreprise à but non lucratif adapté aux associations, mutuelles et fondations.”

Il est intéressant de noter que cette proposition s’inscrit dans le chapitre intitulé “relancer l’économie et éviter les retour des crises financières”. Ce tiers-secteur économique (ni public, ni à but lucratif) serait donc un élément de relance économique, et non plus seulement une ambition sociale.

Donner un nouveau souffle à l’économie avec un vent non-lucratif, c’est une idée neuve. Mais y croyez-vous ?Citation

mardi 26 mai 2009

Européennes : vendredi 29 mai à Vincennes, réunion publique avec Pervenche Berès


Ci-dessous, l'invitation à la réunion publique organisée ce vendredi par le PS de Vincennes, en présence de Pervenche Berès (voir mon post du dimanche 24 mai).
Afin de faire d'ores et déjà connaissance avec notre camarade et son approche du travail de parlementaire européenne, je vous renvoie aussi à l'article "Pervenche Berès veut "des normes sociales minimum"", mis en ligne aujourd'hui sur le blog "Elections européennes. Où sont passés les candidats" .






dimanche 24 mai 2009

Rencontre avec des électeurs du "Front de Gauche" et du "Modem"


La “campagne officielle” des européennes - c’est-à-dire, en pratique, la seconde mi-temps de la campagne - commence
. De façon extraordinairement - et scandaleusement - tardive, compte tenu de la date du scrutin (dimanche 7 juin), mais il faut faire avec. Et se démener d'autant plus pour être le plus présents possibles, chacun des 14 prochains jours.

Suivant la double exigence que je me suis fixée pour contribuer le plus efficacement possible à la campagne de ma famille politique, j’étais ce week-end “sur le terrain”, à Vincennes. Samedi au marché Diderot, et dimanche matin rue de Fontenay. (Pas de réunion publique ce week-end, des obligations associatives et des... copies à corriger ne me l'ont pas permis !)
Pour faire connaître le programme des socialistes européens, et battre le rappel pour la réunion publique qu’avec la section de Vincennes nous organisons vendredi prochain (voir invitation ci-contre).
L’occasion aussi, quelquefois, de poursuivre le dialogue noué depuis maintenant plus de deux ans avec des Vincennoises et des Vincennois avec qui nous avons pris l’habitude d’échanger nos points de vue, au fil des campagnes et des rencontres.


Je retiens en particulier cette longue conversation avec deux amis dont le choix - à ce jour - se porte sur la liste du “Front de Gauche”. Des remarques cinglantes, principalement contre l’attitude du PS lors du vote sur le Traité constitutionnel européen en 2005 (encore...), ou quand il a approuvé le traité de Lisbonne. Sur le mode : le PS est dans le même camp que la droite de Nicolas Sarkozy et le PPE, comment le croire quand il crie “stop Sarkozy, stop Barroso” ?
De ma part cette réponse en forme de question, parmi d’autres : quand la CGT et le patronat parviennent à un accord d’entreprise, accusez-vous la CGT d’avoir basculé dans le camp du patronat ?
Car au niveau européen, le travail parlementaire ne se fait pas exactement de la même façon que dans les parlements nationaux. Il y faut des majorités plus composites et larges, y compris en valeur absolue (le Parlement européen comptera 736 députés le 8 juin). Donc un patient et minutieux travail de préparation des textes (directives et amendements) avant qu’ils ne soient soumis au vote des parlementaires. Un travail de l’ordre de la négociation entre partenaires sociaux en vue de parvenir à un accord d’entreprise.
Le texte sur lequel les eurodéputés votent finalement, c’est un peu l’équivalent de l’accord d’entreprise, fruit de négociations serrées nécessairement faites de gains et de concessions, autour duquel partenaires sociaux et dirigeants d’entreprise arrivent à se retrouver - tout en faisant avancer leurs causes respectives.
Avec mes interlocuteurs du “Front de Gauche” toujours, nous nous sommes en tout cas rejoints dans un constat (outre bien sûr celui des excès délétères du PPE): dans une campagne aussi courte, et dans une Union européenne qui souffre d’un déficit démocratique, les débats publics réunissant des représentants de plusieurs listes constituent un "outil" pédagogique privilégié. Et un outil de mobilisation autour du débat européen à ne pas négliger.
Pour faire apparaître plus nettement non seulement les lignes de force de chaque projet, mais sa spécificité par rapport aux autres et la direction dans laquelle il entend faire avancer l’Europe et les citoyens européens.
Ou encore, le cas échéant, pour responsabiliser les eurodéputés en leur demandant des comptes - ou des explications - sur telle ou telle prise de position lors de la mandature écoulée (pour avoir participé à quelques débats de ce type, on est quelquefois surpris de la précision des questions posées).
J’ajoute que le PS en a besoin, pour donner toute sa mesure dans cette campagne. C’est-à-dire montrer de façon convaincante que son choix est celui d’une Europe clairement à gauche. Et faire apparaître - et connaître - l’idée force de son programme.


Un sentiment partagé aussi par des sympathisants qui, à ce jour, s’apprêtent à adresser un avertissement au PS en votant “Modem”. Comme cet Italien habitant Montreuil rencontré aujourd'hui sur le marché.
Répondre à ceux de nos concitoyens qui partagent cet état d’esprit n’est pas facile.
Souligner la très faible teneur européenne du discours du Modem et de ses têtes de liste, tel qu’il est relayé dans les médias ? (Voir à ce sujet l'interview de Vincent Peillon "Trancher entre deux orientations européennes" mise en ligne sur son blog.)
Et ajouter que dès lors, pour aller vers une Europe authentiquement progressiste, mieux vaut voter directement socialiste plutôt que Modem ?
La réponse fuse : "on attend plus du PS", première force d’opposition, et qui doit donc porter un projet clair. Et "voter malgré tout pour le PS aujourd’hui, c’est le priver d’une chance de se réveiller à temps pour les prochains scrutins nationaux".

Malgré tout, s'agissant de la campagne pour les européennes je finis cette semaine avec deux espérances et une conviction.
L’espérance que suffisamment de progressistes exigeants, non acquis à ce jour au vote socialiste, prennent part à nos réunions publiques, pour que ces appels salutaires soient entendus.
L’espérance aussi que les choix de nos concitoyens ne soient pas encore figés - à cet égard, le nombre de Vincennois que j’ai vu ce matin prendre avec soin tous les tracts distribués sur le marché est un signe encourageant. Je souhaite notamment que, d'ici au 7 juin, nous réussissions à faire reculer l'abstention.
Et cette conviction : dans les deux semaines qui nous restent, les socialistes peuvent combler leur retard sur l’UMP, et apporter doublement la preuve qu’ils sont le choix le plus prometteur dès ces élections européennes. En sachant se mobiliser autant qu’ils avaient su le faire lors des dernières campagnes (présidentielles, législatives, municipales, cantonales). Et en donnant un sens clair à l’ensemble de propositions qu’ils portent pour l’Europe.

C’est ce que j’appelle l’ “esprit de projet”, et qu’appellent de leurs voeux de plus en plus de nos concitoyens dans le “camp” progressiste. Y compris, d’ailleurs, Aquilino Morelle (ex-conseiller de Lionel Jospin à Matignon), dont je cite ces propos parus hier dans le journal Le Monde :

“(...) les idées, en réalité, ne manquent pas au PS. Ce qui manque, c'est la capacité à choisir entre elles et à les présenter de façon cohérente et articulée en un projet clair et ferme, un projet qui tranche les grands débats contemporains. Ce qu'il faut, c'est donner un sens à ce projet, c'est-à-dire à la fois une direction et une signification.”

jeudi 21 mai 2009

Européennes : débat avec Daniel Cohn-Bendit et Pierre Moscovici

NOUVELOBS.COM | 20.05.2009 | 12:38


Le Nouvel Observateur organise, jeudi soir 21 mai à la Bellevilloise, un débat sur les élections européennes avec Pierre Moscovici et Daniel Cohn-Bendit, animé par Denis Olivennes en partenariat avec Terra Nova.

Cohn-Bendit et Moscovici (montage)

Cohn-Bendit et Moscovici (montage)

Le Nouvel Observateur organise, jeudi soir 21 mai à la Bellevilloise, un débat sur les élections européennes avec Pierre Moscovici, ancien Vice-Président du Parlement Européen, député PS du Doubs, et Daniel Cohn-Bendit, député Vert Européen et tête de liste d'Europe Ecologie en Ile-de-France. La discussion sera animée par Denis Olivennes en partenariat avec Terra Nova.

Depuis le rejet de la Constitution Européenne en mai 2005, l’Europe avance au ralenti. Si le Traité de Lisbonne a été adopté par les chefs d’Etats des 27 pays de l’Union Européenne, il ne fait pas l’unanimité auprès des citoyens, comme l’a montré le référendum irlandais. Plus généralement, les Français ne font pas confiance aux institutions européennes pour les protéger, une idée que vient renforcer la crise.
Dans ce contexte, la gauche veut sanctionner la commission Barroso, qu'elle accuse d'avoir conduit l'Europe dans l'impasse. Les Socialistes et les Ecologistes partagent ce constat, mais au-delà, quelles sont leurs propositions pour répondre à la crise économique et sociale, quel rôle pour l'Europe dans le monde, quel modèle de développement pour l'avenir ?
Ce débat sera l'occasion pour Pierre Moscovici et Daniel Cohn-Bendit de faire entendre leurs propositions sur l'Europe de demain.



Jeudi 21 mai à 19h30 à la Bellevilloise
19-21 rue Boyer – 75020 Paris
Entrée 2 €
Réservation au 01 40 26 86 13 ou par mail contact@tnova.fr

mercredi 20 mai 2009

Européennes: pour un 7 juin gagnant, osons devenir nous-mêmes !


Pour dynamiser la campagne du PS et redonner à nos listes leurs chances de devancer l’UMP, renouer avec “l’esprit de projet” est indispensable. Il faut aussi ouvrir d’urgence notre campagne sur l’extérieur - et ne surtout pas rester dans l’ “entre soi”. C’est ce que j’écrivais avant-hier.

Dans cet esprit, pour la “deuxième mi-temps” de la campagne pour les élections européennes, j’ai décidé de m’investir de deux façons : en participant à la diffusion de nos tracts avec mes camarades vincennois, bien sûr ; mais aussi en privilégiant, parmi les réunions publiques auxquelles j’ai la possibilité de prendre part, celles - particulièrement éclairantes - qui réunissent des représentants de plusieurs listes (voir mon post du lundi 18 mai).

Ainsi, j’étais hier soir à Créteil pour participer à un “forum citoyen” sur le thème “L’Europe et les jeunes”.
L’objectif de ce forum (organisé par le Bureau d’Information pour la France du Parlement européen) : permettre aux citoyens et acteurs locaux de dialoguer et de débattre, à partir des questions soulevées par ce thème, avec les parlementaires européens de leur circonscription sur les pouvoirs et le travail du Parlement européen, le rôle des députés européens et l'impact des politiques européennes dans la région.
Parmi les intervenants, les eurodéputés Bernard Lehideux (MoDem) et notre camarade Pervenche Berès (eurodéputée PS).


De l'importance de renouer avec ce que j'appelle l' "esprit de projet", et de l'urgence d'un effort d’ouverture ; du sentiment que tous deux doivent jouer un rôle structurant dans notre campagne européenne, j’ai été heureux de trouver un écho dans les propos de Vincent Peillon rapportés aujourd’hui par le journal Le Monde (voir l’article “En Ardèche, le candidat Peillon face au "vent mauvais de la fermeture sur soi" ”).

Tête de liste PS dans le Sud-Est, notre camarade appelle à se démarquer du "vent mauvais de la fermeture sur soi, exempt de tout appel à la générosité, porté par une certaine gauche” dans cette campagne. Et à se distinguer en affirmant, au contraire, notre “envie d’avancer”. Il se fait l’écho de nos concitoyens de l’Ardèche comme de la banlieue lyonnaise, pour qui “l’important n’est pas [pour le PS] de parler de vote sanction contre Sarkozy, mais de [montrer] comment on peut construire un projet, loin de ce terreau dépressif sur lequel la droite prospère”.

La nature des efforts que nous avons à fournir à partir de maintenant apparaît donc clairement. Leur esprit tout autant : oser être pleinement nous-mêmes, d'ici au 7 juin. Donnons-nous-en les moyens, sachons mobiliser militants et sympathisants, dans des proportions à la mesure de l'enjeu !

lundi 18 mai 2009

Européennes : pour la "2e mi-temps", soyons mobilisés, clairs... et ouverts !


Campagne des européennes oblige, ce week-end a fait pour moi une large place à l’Europe
, aux enjeux qui la travaillent aujourd’hui, aux projets avancés pour y répondre. Aux échanges avec nos concitoyens aussi - à Vincennes samedi et dimanche, à Paris vendredi soir.
À trois semaines des élections au parlement européen, c’est la dernière ligne droite qui s’ouvre. Et qu’il s’agit d’aborder avec vigueur ! L’heure n’est plus tant à la formation des militants, “entre soi”, sur les enjeux actuels de la construction européenne, qu’à la confrontation publique des projets et au dialogue, le plus large et direct possible, avec nos concitoyens.


Vendredi soir, j’ai profité d’une invitation de dernière minute pour assister à la “Soirée nationale d’interpellation des listes candidates” organisée à l’initiative d’Attac au FIAP (dans le 14e arrondissement).
L’objectif : clarifier les enjeux de cette élection et ceux de la construction européenne aujourd’hui, à travers une rencontre entre listes candidates et citoyens.

Le principe : un représentant par liste ayant accepté de se prêter au “jeu” ; quatre thématiques abordées à partir d’une question générale ; chaque “porte-parole” répond à cette question générale - assortie d’une question plus spécifique - de manière à faire apparaître les lignes de force du projet qu’il porte.
Sur la tribune, Omar Slaouti (tête de liste du NPA en Ile-de-France), Cécile Duflot (secrétaire nationale des Verts), Patrick le Hyaric (tête de liste du Front de Gauche en Ile-de-France), Pervenche Berès (n°4 de la liste PS en Ile-de-France, eurodéputée depuis 1994, actuellement présidente de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen), et Nicolas Dupont-Aignan (Président de Debout la République).

Au programme :
- l’Europe face à la crise économique et financière (Emploi et reconversion écologique : pour une action au niveau de l’Union européenne ? avec quels moyens ?) ;
- l’Europe face à la crise sociale (quelle conception de l’ “Europe sociale” ?) ;
- l’Europe face aux enjeux environnementaux (Ecologie, croissance : l’Union européenne doit-elle choisir ?) ;
- l’Europe institutionnelle, institutions et traités (quelle place pour le Parlement européen dans les prises de décision ? jusqu’où respecter la voix des peuples dans le processus de ratification du Traité de Lisbonne ? quel “programme” en cas de non-ratification dudit Traité ?).

Un exercice exigeant. Et des prestations - pour cette raison - éclairantes sur les projets, et plus ou moins révélatrices sur l’ “esprit”, la dynamique propres de chaque liste - du moins à ce moment de la campagne.
Sans revenir ici sur le détail des interventions, disons qu’elles faisaient apparaître trois approches.

L'approche “hyperprotestataire” (avec le représentant de la liste NPA), marquée par une énergie indéniable, mais aussi une véhémence qui faisait vite écran au reste, empêchant de distinguer clairement propositions et perspectives.

L'approche volontariste, porteuse d’une vision (que d’aucuns qualifieront d’ “utopiste”) de l’Union européenne profondément renouvelée et fortement polarisée (autour de la reconversion écologique, de la priorité sociale, ou d’une restitution d’une capacité d’initiative aux nations), et s’appuyant donc sur un réformisme radical. Avec des contenus différents, se retrouvaient dans cette posture les représentants des listes “Europe-écologie”, “Front anticapitaliste”, et “Debout la République”.

Une approche plus en nuances et se voulant manifestement plus réaliste, dictée par l’expérience du parlementarisme européen, la pratique des institutions européennes, et le souci rigoureux de l’expertise - qui sont ceux de Pervenche Berès. Contrepartie : un discours aux arrêtes moins saillantes, une vision aux contours moins nets. Reflet, en réalité, de l’esprit du parlementarisme européen.

Disons-le : à l’issue de cette réunion passionnante, le PS apparaissait comme porteur d’une expertise et d’une compétence incontestables, manifestement utiles dans une Europe aux rouages toujours aussi (plus ?) complexes. Mais l’Europe dont il est porteur, elle, n’apparaît pas encore clairement. Le contraste avec le discours des tenants d’un “réformisme radical” accentuant encore ce sentiment.


Conséquence sur le terrain, où j’étais, samedi après-midi et dimanche matin, à pied d’oeuvre avec d’autres camarades vincennois ? Une réflexion entendue samedi après-midi, rue du Midi, l’illustre assez bien : à ce stade de la campagne, beaucoup de nos concitoyens ont l’impression que le PS ne se sent pas complètement dans son élément naturel dans l’engagement européen ; et que, entré tardivement dans la campagne des européennes, il n’y met guère les moyens en termes de propositions.

Impression ô combien paradoxale, au regard des compétences et de l’expérience dont nous sommes collectivement porteurs en matière de construction européenne ! Au regard, aussi, de l’ambition d’un engagement authentiquement européen qu’illustre le “Manifesto”, plateforme élaborée collectivement par l’ensemble des socialistes et sociaux-démocrates européens. Et qui ne manque guère de contenu (plan de relance européen, bouclier social, salaire minimum, investissements écologiques...) !

À ce paradoxe, dont il nous faut tenir compte, je vois notamment deux explications :
1. Un début de campagne qui a vu le PS placer l'antisarkozysme (certes assorti de son pendant européen, “anti-barroso”) au coeur de son argumentaire. Et ainsi, alimenter l’abondant concert de critiques à forte teneur nationale sans vraiment le dominer (c’est plutôt le fait de François Bayrou actuellement), et finissant par donner l’impression que, tout à une obsession “anti-sarkoziste”, nous nous détournions de l’avenir de l’Europe et des Européens (le syndrôme du “Présider autrement” du candidat Jospin en 2002).
2. Un insuffisant effort pour mettre en perspective et en cohérence nos propositions, en les inscrivant dans une vision clairement articulée de notre avenir européen. Fiers peut-être - à juste titre - du travail accompli avec nos partenaires socialistes et sociaux-démocrates européens pour produire le “Manifesto”, nous avons eu tendance à dire : regardez, nous, nous savons travailler ensemble... sans dire clairement pour quoi. À dire notre efficacité collective - sans indiquer clairement au service de quoi nous entendons la mettre, et quelle Europe elle peut faire advenir. C’est ce que j’appelle l’ “esprit de projet” (voir mes posts du lundi 23 mars, du samedi 4 avril, du mercredi 8 avril, ou encore du mardi 14 avril).
À cet égard, j’ai vu un signe encourageant dans les propos tenus hier par Martine Aubry. La première secrétaire du PS a affirmé ne pas vouloir être "l'opposante numéro un" à Nicolas Sarkozy, mais "la proposante numéro un".


Dans cette campagne, la première mi-temps est donc terminée. Notre jeu y a certes manqué de rythme et d’avancées décisives sur le terrain des propositions, de leur mise en valeur, et de leur identification par l'opinion. Reste toutefois la seconde mi-temps : à nous de redonner rythme et résonnance à notre campagne européenne, de manière à finir en tête du scrutin français. Nous avons les ressources pour cela, j’en suis convaincu. Comment ?

D’abord, en sachant mobiliser plus encore nos militants. En la matière, l’impulsion vient à la fois de Solférino (qui doit d’urgence définir, en termes clairs et simples, l’horizon dans lequel nos propositions prennent sens - et qu’elles entendent ouvrir à nos concitoyens) et de “la base” (volonté des militants, capacité des responsables locaux à la susciter et à l’encourager).

Mais aussi, il faut maintenant ouvrir d’urgence notre campagne sur l’extérieur - et ne surtout pas rester dans l’ “entre soi”. L'ouvrir sur l’Europe (sur ce point, je rejoins Pierre Moscovici). Oublions un peu Nicolas Sarkozy : la campagne européenne est aussi l’occasion, saine, de ramener le personnage à sa juste dimension dans l’ensemble des grandes questions qui se posent à nous aujourd’hui, au plan international !
L'ouvrir sur nos concitoyens : qu’ils aient déjà fait un choix différent du nôtre ou qu’ils réfléchissent encore (ou hésitent à aller voter !), nous ne devons pas avoir peur de les rencontrer - de les écouter - et d’échanger avec eux. Pourquoi ne pas, par exemple, oser organiser des débats publics - au moins avec nos partenaires de gauche ? Quel meilleur moyen de montrer notre capacité d’initiative sur le terrain du débat d’idées, de prouver que nous ne craignons pas la comparaison des projets, et ainsi de faire connaître celui dont nous sommes porteurs, avec nos camarades européens ?







jeudi 14 mai 2009

Européennes : le meeting du Cirque d'Hiver, ou l'appel au "vote utile"


Hier soir, se tenait au Cirque d'Hiver de Paris un meeting de soutien à la liste socialiste pour la région Ile-de-France. J'aurai l'occasion de revenir sur mon ressenti personnel dans cette campagne pour les élections européennes. Pour l'heure, n'ayant pas pu assister moi-même à ce meeting, je reproduis ci-dessous un article (mis en ligne ce matin sur le site nouvelobs.com) qui en rend compte.

Cirque d'Hiver : Aubry et Delanoë appellent à "voter utile"

"Il faut changer là-bas pour changer ici ", a déclaré la Première secrétaire du PS devant 2.000 personnes enthousiastes. Refusant tout pessimisme, le parti a appelé au "vote-sanction" contre Nicolas Sarkozy, mais aussi François Bayrou.

Meeting du PS pour mobiliser le parti pour les élections européennes (Sipa)

Meeting du PS pour mobiliser le parti pour les élections européennes (Sipa)


L
ors d'un meeting parisien mercredi 13 mai au soir au Cirque d'Hiver et à moins d'un mois du scrutin européen, la Première secrétaire du PS Martine Aubry, aux côtés du maire de Paris Bertrand Delanoë, a appelé les Français "à voter utile" aux élections européennes.
"Il faut changer là-bas pour changer ici (...) Il faut voter pour une Europe utile ! Il faut voter socialiste car c'est le seul vote utile", a lancé la patronne du PS dans un Cirque d'Hiver plein, dans une atmosphère enthousiaste. Plus de 2.000 personnes étaient réunis.


Mauvais sondages


Drapeaux rouges et blanc des Jeunes socialistes déployés, des slogans "l'Europe à gauche, c'est maintenant", "Socialistes, tous ensemble!" fusaient dans la salle alors que de nombreux participants arboraient des tee-shirts rouges frappés de la devise de campagne "Changer l'Europe maintenant!".
Les socialistes veulent afficher leur sérénité, bien que deux derniers sondages (Ifop, OpinionWay), montrent que l'UMP devance le PS avec 27% des intentions de vote. Le PS recule, lui, à 21,5%-22%, tandis que le MoDem est à 13%.
"La seule liste qui défend le président de la République ne fait que 27%, ce n'est pas terrible !", a ironisé la maire de Lille, affirmant que le 7 juin est "un rendez-vous historique".
Elle a rendu un hommage appuyé à Bertrand Delanoë qui "n'a jamais critiqué son parti" --"tu es une grande figure du socialisme!"--, aux têtes de listes franciliennes : Benoît Hamon "tellement applaudi et qui le mérite", Harlem Désir "un militant de la justice et de la fraternité" et Pervenche Bérès.
"Il reste quelques semaines pour aller voir les Français", a-t-elle rappelé pour cette "mobilisation générale", tandis que Bertrand Delanoë, reconnaissant une campagne "difficile", a exhorté : "ne ménageons rien, soyons partout". "C'est souvent dans l'épreuve que les socialistes se réveillent."

Un vote de résistance


Jean-Paul Huchon a lancé un mot d'ordre papal: "N'ayez pas peur! Il y a un vote de conviction, un vote utile, c'est le vote socialiste (...) Le 7 juin, c'est un vote de résistance, un vote de lucidité".
Mais Jean-Christophe Cambadélis, directeur de campagne, refuse tout pessimisme : "le PS est en bonne position pour réussir cette élection", a-t-il déclaré avant d'ironiser sur les commentaires selon lesquels les socialistes seraient "paniqués, affolés, tétanisés. Il suffit de regarder cette salle pour voir que ce n'est pas le cas !".
L'ancien ministre Robert Badinter a été longuement ovationné. Autre personnalité remarquée, le maire de Lisbonne Antonio Costa.
Harlem Désir, tête de liste en Ile-de-France, a ironisé sur l'UMP : "leur bilan est tellement déplorable, leur programme tellement dangereux, leur listes tellement peu convaincantes que même Bernard Kouchner vote à reculons!". "Le seul vote qui permet de faire avancer cette nouvelle Europe, cette Europe sociale, est le vote socialiste", a-t-il assuré.
Le PS appelle au "vote-sanction" contre Nicolas Sarkozy mais cible également le très médiatique président du MoDem. "Attention à ceux qui viennent piocher dans notre programme pour se faire une petite vertu à bon compte", a prévenu le porte-parole Benoît Hamon.
"Le 7 juin, je ne m'abstiens pas, le 7 juin je place la liste de droite à ma droite, au fond de la poubelle", a assuré un représentant CGT de l'usine Magnetto Automotive d'Aulnay-sous-Bois, sous-traitant de PSA.
Rendant un hommage appuyé à Harlem Désir, Benoît Hamon a affirmé, très applaudi : "à ses côtés, comme aux côtés de Martine, quand nous sommes rassemblés, unis, nous sommes i-rré-sis-tibles".
(Nouvelobs.com)

mercredi 6 mai 2009

Toulouse, l'Europe, l'Equateur... Autour du 1er mai


Quelques mots, de retour de Toulouse où j’ai passé un délicieux week-end du 1er mai. Un soleil de plus en plus radieux, les paysages vallonés du Lauragais, des retrouvailles et des rencontres avec des personnes appréciées et intéressantes... Je garde tout cela pour mon for intérieur.

Pour ce blog, le souvenir d’une marche du 1er mai à travers Toulouse - avec une certaine émotion à défiler dans la ville (une des villes) de Jaurès -, à parler politique - entre autres - avec une de mes meilleures amies et une étudiante équatorienne. (En Equateur, la dernière réforme constitutionnelle a apporté en matière de vie parlementaire des évolutions spectaculaires... et qui donnent matière à interroger pour être comprises !)
J’ai aussi pu passer saluer des camarades de la fédération de Haute-Garonne... et les féliciter pour le beau lancement de campagne qu’ils nous avaient offert quelques jours plus tôt pour les élections européennes. Un 1er mai militant donc (on ne se refait pas...), et en même temps ouvert sur l’extérieur (les choses avaient commencé dès la fin de mon voyage d’aller, par une conversation à bâton rompu avec des “visiteuses” venues de Malaisie).


Le vendredi précédent, c’est déjà à Toulouse qu’avait été lancée notre campagne européenne, lors d’un meeting à la Halle aux grains qui réunissait plus de 1500 personnes et les leaders et têtes de liste (socialistes et sociaux-démocrates) des 27 pays de l’UE. Martine Aubry a souligné toute l’actualité de l’aspiration, exprimée jadis par Jean Jaurès, à “une Europe nouvelle, un peu moins sauvage”. Avant de résumer ainsi “le message de Toulouse”, du PS et du PSE : “à nous de la construire [cette Europe]”.
L’objectif : un double changement. Changement de majorité en Europe : le PSE doit être le groupe le plus nombreux au Parlement européen, imposer une majorité de gauche au sein de celui-ci, et faire appliquer le “Manifesto” (programme commun des socialistes et des sociaux-démocrates européens). Changement en France : une défaite du Parti populaire européen (et de l’UMP) serait un signal clair qui obligerait Nicolas Sarkozy à changer de politique.
Un peu abstrait sans doute. Aussi Martine Aubry a-t-elle souhaité une campagne “concrète”. Le PSE devrait décliner son programme commun (le fameux “Manifesto”) en 7 grandes mesures qui formeront la colone vertébrale des 100 premiers jours d’un Parlement européen à majorité de gauche. Exemple : un plan de relance européen. Ou encore, de nouvelles règles de moralisation du fonctionnement de l’économie.

Lors de notre réunion “tri-sections” il y a quelques semaines, j’avais exprimé un sentiment personnel : pour être moins dans le "flou" aux yeux de nos concitoyens, nous avons, nous socialistes européens, à proposer un horizon clair - qui ramasse l’ensemble de nos “grandes mesures” et leur donne sens. Etre capables de proposer ainsi un cap, c’était se doter d’une rampe de lancement efficace pour le nécessaire dialogue avec nos concitoyens, et accroître nos chances de les mobiliser pour cette élection et autour de la démarche du PSE.
Je crains que cette occasion n’ait été en partie manquée. Pas seulement par nous - mais cela pourrait nous coûter la première place dans le scrutin européen en France, même si je reste convaincu que nous avons les moyens de conjurer le sort que nous prédisent aujourd'hui les sondages.

Lors de la même réunion, j’avais aussi exprimé une “intuition raisonnée” : en période de crise, notre projet européen doit lui aussi prendre à bras le corps la question de la sécurité. Mais une sécurité entendue dans son sens global. J’avais notamment attiré l’attention sur le fait que, en période de restriction budgétaire, les dépenses liées à la sécurité sanitaire sont parmi les premières rognées par les gouvernements. Une attitude qui favorise le développement - ou la résurgence - d’épizooties et de pandémies. Cette analyse a trouvé son illustration ces derniers jours avec le virus H1N1 (la "grippe A"). Scénario le plus probable selon la plupart des observateurs : une pandémie maîtrisable durant les semaines à venir, mais un risque élevé de résurgence virulente à l'automne.
Dans ce contexte, montrer en quoi notre projet porte un rapport à l’environnement durable et plus sûr est incontournable. Ce serait, à l’évidence, un axe concret et "parlant" pour faire de la pédagogie sur l'UE et les services qu'elle peut rendre concrètement aux citoyens européens. Un levier efficace, aussi, pour mobiliser nos concitoyens autour de l'enjeu européen - à l'heure où la seule approche des élections peine à le faire. D'autres leviers existent, je tâcherai d'y revenir... en espérant être devancé par beaucoup d'autres!