mercredi 6 mai 2009

Toulouse, l'Europe, l'Equateur... Autour du 1er mai


Quelques mots, de retour de Toulouse où j’ai passé un délicieux week-end du 1er mai. Un soleil de plus en plus radieux, les paysages vallonés du Lauragais, des retrouvailles et des rencontres avec des personnes appréciées et intéressantes... Je garde tout cela pour mon for intérieur.

Pour ce blog, le souvenir d’une marche du 1er mai à travers Toulouse - avec une certaine émotion à défiler dans la ville (une des villes) de Jaurès -, à parler politique - entre autres - avec une de mes meilleures amies et une étudiante équatorienne. (En Equateur, la dernière réforme constitutionnelle a apporté en matière de vie parlementaire des évolutions spectaculaires... et qui donnent matière à interroger pour être comprises !)
J’ai aussi pu passer saluer des camarades de la fédération de Haute-Garonne... et les féliciter pour le beau lancement de campagne qu’ils nous avaient offert quelques jours plus tôt pour les élections européennes. Un 1er mai militant donc (on ne se refait pas...), et en même temps ouvert sur l’extérieur (les choses avaient commencé dès la fin de mon voyage d’aller, par une conversation à bâton rompu avec des “visiteuses” venues de Malaisie).


Le vendredi précédent, c’est déjà à Toulouse qu’avait été lancée notre campagne européenne, lors d’un meeting à la Halle aux grains qui réunissait plus de 1500 personnes et les leaders et têtes de liste (socialistes et sociaux-démocrates) des 27 pays de l’UE. Martine Aubry a souligné toute l’actualité de l’aspiration, exprimée jadis par Jean Jaurès, à “une Europe nouvelle, un peu moins sauvage”. Avant de résumer ainsi “le message de Toulouse”, du PS et du PSE : “à nous de la construire [cette Europe]”.
L’objectif : un double changement. Changement de majorité en Europe : le PSE doit être le groupe le plus nombreux au Parlement européen, imposer une majorité de gauche au sein de celui-ci, et faire appliquer le “Manifesto” (programme commun des socialistes et des sociaux-démocrates européens). Changement en France : une défaite du Parti populaire européen (et de l’UMP) serait un signal clair qui obligerait Nicolas Sarkozy à changer de politique.
Un peu abstrait sans doute. Aussi Martine Aubry a-t-elle souhaité une campagne “concrète”. Le PSE devrait décliner son programme commun (le fameux “Manifesto”) en 7 grandes mesures qui formeront la colone vertébrale des 100 premiers jours d’un Parlement européen à majorité de gauche. Exemple : un plan de relance européen. Ou encore, de nouvelles règles de moralisation du fonctionnement de l’économie.

Lors de notre réunion “tri-sections” il y a quelques semaines, j’avais exprimé un sentiment personnel : pour être moins dans le "flou" aux yeux de nos concitoyens, nous avons, nous socialistes européens, à proposer un horizon clair - qui ramasse l’ensemble de nos “grandes mesures” et leur donne sens. Etre capables de proposer ainsi un cap, c’était se doter d’une rampe de lancement efficace pour le nécessaire dialogue avec nos concitoyens, et accroître nos chances de les mobiliser pour cette élection et autour de la démarche du PSE.
Je crains que cette occasion n’ait été en partie manquée. Pas seulement par nous - mais cela pourrait nous coûter la première place dans le scrutin européen en France, même si je reste convaincu que nous avons les moyens de conjurer le sort que nous prédisent aujourd'hui les sondages.

Lors de la même réunion, j’avais aussi exprimé une “intuition raisonnée” : en période de crise, notre projet européen doit lui aussi prendre à bras le corps la question de la sécurité. Mais une sécurité entendue dans son sens global. J’avais notamment attiré l’attention sur le fait que, en période de restriction budgétaire, les dépenses liées à la sécurité sanitaire sont parmi les premières rognées par les gouvernements. Une attitude qui favorise le développement - ou la résurgence - d’épizooties et de pandémies. Cette analyse a trouvé son illustration ces derniers jours avec le virus H1N1 (la "grippe A"). Scénario le plus probable selon la plupart des observateurs : une pandémie maîtrisable durant les semaines à venir, mais un risque élevé de résurgence virulente à l'automne.
Dans ce contexte, montrer en quoi notre projet porte un rapport à l’environnement durable et plus sûr est incontournable. Ce serait, à l’évidence, un axe concret et "parlant" pour faire de la pédagogie sur l'UE et les services qu'elle peut rendre concrètement aux citoyens européens. Un levier efficace, aussi, pour mobiliser nos concitoyens autour de l'enjeu européen - à l'heure où la seule approche des élections peine à le faire. D'autres leviers existent, je tâcherai d'y revenir... en espérant être devancé par beaucoup d'autres!

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