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mercredi 20 mai 2009

Européennes: pour un 7 juin gagnant, osons devenir nous-mêmes !


Pour dynamiser la campagne du PS et redonner à nos listes leurs chances de devancer l’UMP, renouer avec “l’esprit de projet” est indispensable. Il faut aussi ouvrir d’urgence notre campagne sur l’extérieur - et ne surtout pas rester dans l’ “entre soi”. C’est ce que j’écrivais avant-hier.

Dans cet esprit, pour la “deuxième mi-temps” de la campagne pour les élections européennes, j’ai décidé de m’investir de deux façons : en participant à la diffusion de nos tracts avec mes camarades vincennois, bien sûr ; mais aussi en privilégiant, parmi les réunions publiques auxquelles j’ai la possibilité de prendre part, celles - particulièrement éclairantes - qui réunissent des représentants de plusieurs listes (voir mon post du lundi 18 mai).

Ainsi, j’étais hier soir à Créteil pour participer à un “forum citoyen” sur le thème “L’Europe et les jeunes”.
L’objectif de ce forum (organisé par le Bureau d’Information pour la France du Parlement européen) : permettre aux citoyens et acteurs locaux de dialoguer et de débattre, à partir des questions soulevées par ce thème, avec les parlementaires européens de leur circonscription sur les pouvoirs et le travail du Parlement européen, le rôle des députés européens et l'impact des politiques européennes dans la région.
Parmi les intervenants, les eurodéputés Bernard Lehideux (MoDem) et notre camarade Pervenche Berès (eurodéputée PS).


De l'importance de renouer avec ce que j'appelle l' "esprit de projet", et de l'urgence d'un effort d’ouverture ; du sentiment que tous deux doivent jouer un rôle structurant dans notre campagne européenne, j’ai été heureux de trouver un écho dans les propos de Vincent Peillon rapportés aujourd’hui par le journal Le Monde (voir l’article “En Ardèche, le candidat Peillon face au "vent mauvais de la fermeture sur soi" ”).

Tête de liste PS dans le Sud-Est, notre camarade appelle à se démarquer du "vent mauvais de la fermeture sur soi, exempt de tout appel à la générosité, porté par une certaine gauche” dans cette campagne. Et à se distinguer en affirmant, au contraire, notre “envie d’avancer”. Il se fait l’écho de nos concitoyens de l’Ardèche comme de la banlieue lyonnaise, pour qui “l’important n’est pas [pour le PS] de parler de vote sanction contre Sarkozy, mais de [montrer] comment on peut construire un projet, loin de ce terreau dépressif sur lequel la droite prospère”.

La nature des efforts que nous avons à fournir à partir de maintenant apparaît donc clairement. Leur esprit tout autant : oser être pleinement nous-mêmes, d'ici au 7 juin. Donnons-nous-en les moyens, sachons mobiliser militants et sympathisants, dans des proportions à la mesure de l'enjeu !

dimanche 8 février 2009

Retour (vital) vers le présent !


Entre 15 000 et 20 000 personnes ont manifesté jeudi dans les rues de Fort-de-France
contre la vie chère. (AFP)



Est-ce l’effet de la programmation d’une chaîne hertzienne trois jeudis soirs de suite ("Retour vers le futur" I, II, et III) ? Cette fin de semaine a porté jusqu’à mes oreilles une information qui, en quelque sorte, me ramène de plusieurs semaines (ou mois !) dans le passé. Une de mes camarades se demande si j'ai "changé de motion". D’abord amusé qu’elle puisse occuper certains esprits, j’ai ensuite trouvé cette question intéressante, par le "témoignage" qu’elle appelle de la part du militant socialiste que je suis.

1) Dans semaines précédant le dernier Congrès du PS, qui s’est tenu à Reims du 14 au 16 novembre derniers, j’ai choisi après avoir beaucoup réfléchi de soutenir une motion et d'en informer personnellement ses représentants dans notre département. Cette motion, c’était la motion E. J'en ai porté les valeurs et partagé les aspirations, notamment en étant candidat au secrétariat de section au titre de la motion E. En effet, ces valeurs et ces aspirations me sont apparues en phase avec la période de son histoire où se trouve le Parti socialiste, et avec les exigences auxquelles nous, socialistes, devons aujourd'hui répondre dans l'espace public.
Pour les mêmes raisons, je reste convaincu de leur justesse dans la réalité d'aujourd'hui, et de leur fidélité profonde à l'idéal socialiste. C'est pourquoi j'ai décidé de rejoindre le pôle de travail "L'espoir à gauche". Je souhaite y trouver un espace collectif, marqué notamment par l'esprit que représente à mes yeux quelqu'un comme Vincent Peillon (exigences de rigueur et d'efficacité, de fidélité aux valeurs historiques du socialisme et d'ouverture sur le monde tel qu'il va). Pour mieux contribuer à notre travail collectif, à nous socialistes.
[NB : à la demande de plusieurs camarades, que je remercie de leurs remarques, les lignes qui précèdent ont été récrites pour ne laisser place à aucune ambiguïté.]

2) Pendant la préparation de ce Congrès, j’ai fait mon possible (lorsque j’ai pu décider de ma place sur les listes) pour ne pas siéger à son issue dans telle ou telle instance officielle simplement comme représentant d’une motion. Pour plusieurs raisons. Notamment celle-ci : le plus souvent possible, c’est en fonction d’objectifs de travail concrets, et en fonction des réalités que je perçois sur le terrain (au milieu de mes camarades et de mes concitoyens), que je fixe le cap et la forme de mon engagement militant à travers le temps. En outre, j'ai souhaité conserver le plus possible ma liberté de réflexion, dans une période pour le moins mouvementée, et en tout cas charnière, de l’histoire de ma famille politique.

3) Aujourd’hui, j’avoue ne pas raisonner spontanément avant tout en termes de “motions”. Pourquoi ?
Pour s’en tenir aux raisons politiques, disons d’abord que le positionnement de celles-ci les unes par rapport aux autres (quelquefois même leur organisation interne!) continue à connaître de sérieux “ajustements”. Ce qui, d’ailleurs, n’est pas illogique, ni mauvais.
Par ailleurs, étant donné le moment de leur histoire où en sont les socialistes - et au-delà, les progressistes -, et le moment de notre histoire où nous nous trouvons - à l’orée d’un 21e siècle où nous n’en finissons pas de rentrer laborieusement -, c’est davantage sur d’autres horizons que celui des “motions” héritées du Congrès de Reims que mon regard se porte en priorité.

L’horizon - encore flou - d’un socialisme du 21e siècle, dont les frontières restent à explorer, et à l’élaboration duquel des socialistes de sensibilités diverses (Vincent Peillon, Pierre Moscovici...) ont actuellement en commun d’essayer de donner la nécessaire impulsion. Ce qui passe par une phase de réflexion approfondie à laquelle nous avons, aussi, besoin de consacrer du temps.
C’est ce qui m’a conduit, dernièrement, à assister à l’assemblée inaugurale de “Besoin de gauche”, il y a deux semaines à Alfortville (voir mon post du dimanche 25 janvier 2009). Une journée de travail où c'est vrai - ce n’est pas une surprise vu mon parcours militant depuis 1999 et vu l’ouverture d’esprit qui caractérise Pierre Moscovici -, ont été mis en avant beaucoup d’axes de travail dans lesquels je me retrouve aussi, et un état d’esprit (“loyauté et liberté”) que je partage largement. (Voir le résumé qu’en fait P. Moscovici sur son blog, à l’adresse suivante : http://moscovici.typepad.fr/blognational/2009/01/besoin-de-gauche-2.html.)

L’horizon - en mouvement - du département
. Pas simplement parce que je suis régulièrement amené à me déplacer à travers le nôtre (hier encore, à Saint-Maurice). Cela crée des liens, certes. C’est aussi parce qu’il s’agit d’un échelon auquel on pense de plus en plus pour prendre en charge un certain nombre de difficultés que la crise actuelle réserve aux Français dans les mois à venir (je n’ai malheureusement pas eu le temps d’en parler, comme je l’aurais aimé, avec le conseiller général du canton de Vincennes-Est, Jean-Michel Seux, croisé hier après-midi à la Maison des associations de Vincennes lors de l’Assemblée générale de l’association des riverains du RER A). Ce qui pourrait appeler une modulation ou un recentrage des missions incombant aux collectivités territoriales concernées, et appelle donc réflexion. On aura l’occasion d’y revenir.

L’horizon - politique, culturel et humain - des territoires où se joue, aussi, notre entrée dans le 21e siècle et notre capacité à développer les atouts qu’il exige. En France, je pense aux zones sensibles (et plus largement aux groupes sociaux fragilisés) et aux DOM-TOM, comme la Guadeloupe et la Martinique. Là se jouent, on le voit en ce moment même, les défis de la régénération du lien social et du maintien de la cohésion nationale - tous deux indispensables pour prendre une part féconde dans un contexte de mondialisation accélérée et, à l’occasion, brutale. Là se joue, aussi, la prise à bras le corps du défi de la diversité culturelle : je participais ainsi la semaine dernière, à Créteil, à une séance de travail en vue de transposer en Ile-de-France un projet remarquable à cet égard, déjà mis en oeuvre à la Réunion.
Au-delà, je pense à l’Union européenne. Au-delà encore, à l’Amérique latine (où, comme le souligne Pierre Moscovici dans son livre La France dans un monde dangereux, d’expériences en matière de démocratie participative en politiques de distribution sociale des fruits de la croissance, se déploie une dynamique progressiste qui ouvre des perspectives pour construire un autre rapport à la mondialisation) ; au continent africain (j’aurai l’occasion d’y revenir) ; aux “géants émergents” (Chine, Inde). Vers ces horizons, nous devons aussi savoir nous tourner attentivement, et même tendre, pour comprendre tout ce que nous avons vocation à faire - y compris chez nous, au niveau local.

Amusons-nous à changer deux lettres à la question mentionnée au début de ce post, et l’on touchera au coeur des choses : sans doute suis-je ces temps-ci, y compris pour des raisons politiques, “chargé d’émotion”, et porté à l’écoute et à la réflexion. Dans la période actuelle, et face à celle plus dure encore qui s’annonce, comment ne pas l’être ? Et, vu ce que sont nos responsabilités et notre engagement communs, quoi de plus normal et de plus mobilisateur, pour n’importe quel militant socialiste ? Le tout est d’en faire bon usage, là où l'envie, les compétences et les disponibilités le permettent, et de la façon la plus complémentaire possible. Le congrès derrière nous, il y a tant à faire, tous ensemble!