dimanche 8 mars 2009

Journée internationale des femmes : mobilisation galvanisante, pour une vigilance nécessaire !


Mobilisation pour les droits des femmes (samedi, place de la Bourse à Paris)


Samedi matin, c'est à Créteil que le week-end avait commencé pour moi, en compagnie de mes amis Sidicatou et Patrice. Nous étions au siège de la fédération socialiste du Val-de-Marne, où se tenait notre Conseil fédéral. Il s'y dit souvent des choses intéressantes, on y apprend aussi des choses sur notre département, la réalité de ses villes, mais mon tempérament me fait quand même préférer le contact direct, sur la "place publique", avec nos concitoyens.


J'étais donc heureux, en début d'après-midi, de me rendre place de la Bourse à Paris, à l'invitation d'ami(e)s (socialistes ou militants associatifs), pour le début de la grande manifestation pour les droits des femmes. Un rendez-vous auquel, dans la période de crise économique qui s'ouvre (et qui promet de s'accompagner d'une aggravation des inégalités), il m'a paru important de répondre présent. Y compris comme militant socialiste, au côté notamment d'Harlem Désir.


J'ai ensuite rejoint (in extremis !) mes camarades socialistes de Vincennes (Chantal, Hervé, Georges, Brigitte, Guy, Anne-Marie, Jean-Pierre, Nicole...) et de Fontenay-sous-Bois (merci Claude!) mobilisés rue du Midi pour une distribution de roses et de tracts rappelant l'action et les engagements des socialistes européens pour les femmes. Nous avions, avec bonheur, expérimenté cette initiative une première fois l'année dernière, pendant la campagne des élections municipales. L'occasion de discuter avec des "sympathisants" souvent croisés ces deux dernières années, que j'ai été heureux de retrouver... et avec qui nous commençons décidément à bien nous connaître !


Un samedi dont il fallait profiter si l'on voulait répondre présent dans le combat pour les droits des femmes - étant donné le temps pluvieux annoncé pour ce matin, et surtout l'énergie galvanisante qui ressortait de ces rassemblements. Tout cela donne du sens à l'engagement, et nourrit la persévérance ! Cela donne aussi envie, plutôt que de souhaiter rituellement une "bonne journée des femmes" aux lectrices de ce blog (et aux autres!), de conclure ce post sur une expression plus personnelle (et durable!) de gratitude et de solidarité, de vigilance et de combativité :


Merci, et belles journées !




JOURNEE DES FEMMES. Manifestation pour les droits de la femme à Paris.
Source : nouvelobs.com (7 mars 2009)

A l'approche de la Journée de la femme, le Collectif national pour les droits des femmes appelle à manifester à 14 heures place de la Bourse, à Paris, près du siège du Planning familial.

L'absence de progrès récents dans la réduction des inégalités professionnelles entre hommes et femmes, tant au sein des salariés qu'à la tête des entreprises, est au cœur cette année la Journée internationale de la femme du 8 mars, selon féministes, syndicats et économistes.
"Nos droits sont fragiles, ils veulent les remettre en question", proclame le Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), qui appelle à manifester samedi à 14 heures place de la Bourse (2ème), symboliquement près du siège du Planning familial, qui affirme être toujours menacé de restrictions de crédits, malgré les assurances gouvernementales.
Pour le CNDF, "l'année 2009 risque de voir les inégalités accentuées par la crise économique, dont les femmes pourraient être particulièrement victimes", alors que le chômage des femmes est déjà plus élevé que celui des hommes (9,6% contre 8,1%).
Selon un rapport du bureau international du travail (BIT) rendu public jeudi, les femmes devraient davantage souffrir du chômage que les hommes en 2009.

Davantage de temps partiel pour les femmes

A l'heure actuelle, selon deux économistes de l'OFCE (centre de recherche en économie de Sciences Po) Françoise Milewski et Hélène Périvier, "le flot récent des demandeurs d'emploi est surtout constitué d'hommes, car les destructions d'emplois sont concentrés dans les secteurs industriels".
Mais les femmes, davantage présentes dans le temps partiel et les contrats précaires, pourraient souffrir plus que les hommes de réductions d'horaires, donc de réductions de salaires, et d'une aggravation de la précarité, poursuivent-elles dans un texte publié jeudi.
Le travail saisonnier se féminise "en raison du chômage des femmes qui ne faiblit pas et de l'explosion du nombre de femmes seules peu qualifiées", souligne la CGT. Par ailleurs, selon les deux économistes, "la crise risque de reléguer au dernier plan" la question de l'égalité professionnelle.
L'annonce mercredi par le ministre du Travail Brice Hortefeux qu'une "mission" suivie d'une concertation allait traiter de l'égalité salariale, promise maintes fois pour 2010, fait craindre à beaucoup que la loi sur les sanctions financières aux entreprises récalcitrantes ne voit pas le jour.

Recul de la parité

"Il ne faut pas être naïf, cela veut dire qu'il n'y a pas de volonté politique, pour des sanctions, il faut une loi", affirme à l'AFP Marie-Jo Zimmermann, députée UMP, dont la proposition de loi sur la place des femmes dans les instances dirigeantes des entreprises a été jugée jeudi par Brice Hortefeux "trop en avance".
"Cela fait quarante ans que les féministes se battent, dit-elle, on connaît la situation, on n'a pas besoin d'une mission".
Le mouvement patronal Ethic s'est indigné mercredi du recul de la parité au sein des entreprises du CAC 40, l'Oréal étant la seule société présentant un taux de mixité supérieur de 15% à tous les échelons.

Appel à la vigilance sur le droit à l'avortement

La situation s'aggrave même puisque, selon une étude de l'agence Capitalcom, la part des femmes dans l'effectif global des dirigeants du CAC 40 a baissé de 3,3 points sur un an.
Les féministes ont d'autres sujets de mécontentement. Elles attendent du gouvernement qu'il s'engage plus avant dans la lutte contre les violences faites aux femmes, demandant une loi-cadre comme en Espagne.
Elles appellent à la vigilance sur l'application du droit à l'avortement, à l'information sexuelle, et attendent des modes de garde à la hauteur des besoins des familles, protestant contre l'abandon de la promesse de campagne de "droit opposable" à la garde d'enfant.

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