dimanche 5 avril 2009

Avoir des racines rurales "vivantes" : pour le meilleur, et...


Avoir des racines rurales "vivantes", est-ce une chance aujourd'hui ?
Fin de week-end contrastée à cet égard...

Sans aucun doute oui, à en croire le moment très agréable que j'ai passé ce dimanche après-midi au salon "Pari fermier" qui se tenait... aux portes de Vincennes (au Parc floral).
Pour la 6e édition de ce salon, 100 producteurs indépendants (éleveurs, viticulteurs, cultivateurs...) des régions françaises proposaient de quoi découvrir des produits issus de leur exploitation.
Ayant moi-même une partie de ma famille dans le monde agricole ("nous" fabriquons du fromage de Salers dans le Cantal), j'ai la chance de prendre un plaisir supplémentaire dans ce genre d'occasion, la découverte des produits s'accompagnant tout naturellement de rencontres avec des exploitants et leur histoire, et d'échanges savoureux.
Par exemple, avec ce jeune éleveur du Berry qui élève ses canards dans la tradition... magyare (grâce à une grand-mère jadis venue de Hongrie). Ou encore, avec ces "compatriotes" auvergnats, devenus éleveurs d'escargots dans l'Allier après une reconversion tardive... et spectaculaire (lui était chef cuisinier, et elle titulaire d'un troisième cycle de psychologie).

Mais avoir des racines rurales encore vives ne procure pas que des joies... Le soir même, regardant la télévision, j'ai appris par hasard qu'à Brezons, le village du Cantal d'où vient une partie de ma famille (et dont le maire était d'ailleurs il y a peu encore un cousin), l'école primaire une première fois "miraculée" est menacée de fermeture à la prochaine rentrée, dans le cadre de la nouvelle carte scolaire.
"L'école qui ferme, c'est un peu la mort qui pénètre dans le village". Pour qui a déjà vu un village s'éteindre - c'est mon cas -, cette phrase du maire d'une commune voisine veut dire quelque chose. Et a quelque chose d'encore plus déchirant quand ce village est un des berceaux de votre famille. Le nouveau maire n'ayant pas engagé de démarches pour obtenir le maintien de l'école, peu de chances que le "miracle" se reproduise.

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